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Astou Ndour, la lionne sénégalaise qui rugit à Aguascalientes

Par la rédaction – juillet 2025

Dans les gradins surchauffés de l’Arena San Marcos, un nom revient avec insistance à chaque possession décisive : Astou Ndour. À 30 ans, la pivot internationale naturalisée espagnole a posé ses valises à Aguascalientes, au cœur du Mexique, pour écrire un nouveau chapitre d’une carrière déjà bien remplie. Et en quelques semaines, elle est devenue bien plus qu’une recrue : une leader, une meneuse, une force tranquille sous le panier.

Une trajectoire sans frontières

Née à Dakar en 1994, formée très jeune en Espagne, Astou a toujours eu les yeux tournés vers le haut niveau. De Gran Canaria à la WNBA, en passant par les parquets turcs et espagnols, elle s’est forgée un palmarès que peu de basketteuses peuvent revendiquer : championne WNBA avec Chicago en 2021, MVP de l’EuroBasket 2019, médaillée olympique avec la Roja… rien que ça.

Mais loin de se contenter d’une carrière bien remplie, Astou a choisi un nouveau défi en 2025 : la LNBP Femenil, et plus précisément, les Panteras de Aguascalientes. Un pari audacieux, à l’image de son jeu.

Une arrivée fracassante au Mexique

Son impact est immédiat. Dès ses premières minutes sous le maillot noir et or, Ndour impose son tempo. 25 points, 11 rebonds, victoire écrasante face aux championnes sortantes. Le ton est donné. Son duo avec la meneuse américaine Jayda Perry fait des merveilles. Les Panteras, jusque-là outsiders, deviennent d’un coup candidates au titre.

« C’est une joueuse qui ne parle pas beaucoup, mais qui fait parler son jeu », confie son coach Roberto Cordero. « Elle élève le niveau de toute l’équipe. »

Match après match, elle enchaîne les double-doubles, s’impose comme la meilleure étrangère du championnat, et surtout, fait vibrer un public conquis par son humilité et son engagement.

Une star, mais toujours Astou

Ce qui frappe chez Astou Ndour, au-delà de son efficacité sur le terrain, c’est sa discrétion élégante. Pas de grands discours, peu de feux des projecteurs. Elle préfère les entraînements tôt le matin, les gestes propres, les aides défensives silencieuses.

Son compte X (ex-Twitter), pourtant suivi par plus de 10 000 personnes, reste minimaliste. Juste quelques photos, des remerciements, et des sourires discrets. Astou ne cherche pas à briller — elle fait briller son équipe.

Panteras version Ndour : une équipe qui rêve

Aujourd’hui, les Panteras jouent les premiers rôles en LNBP Femenil. Leur qualification en finale de zone s’est faite sous les yeux d’une Ndour impériale (29 points, 10 rebonds). À chaque étape, elle incarne le moteur et le cœur de cette équipe ambitieuse, soudée autour de sa nouvelle star.

Pour la ligue, sa présence est un signal fort : le championnat mexicain attire désormais des figures internationales. Et pour les jeunes joueuses, elle est un modèle, un pont entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.

« Le basket, c’est mon langage »

Interrogée après une victoire en playoffs, Astou Ndour a simplement répondu, dans un espagnol doux :
« Je ne parle pas beaucoup, mais le basket, c’est mon langage. »

Et sur les parquets mexicains, ce langage est devenu universel.

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